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Nouvelle ruralité: Sa Pa, nouvel eldorado des plantes médicinales

 Aussi bien son altitude comprise entre 1.500 et 1.800 mètres que ses températures moyennes oscillant entre 15 et 18 degrés font du district de Sapa le nouvel eldorado des plantes médicinales. Ces dernières années, plusieurs foyers agricoles sont ainsi reconvertis, ce qui leur a permis de sortir la tête de l'eau.


Pas étonnant qu'il fasse si bon vivre à Sa Pa! Les plantes médicinales y poussent à foison. Il faut dire que les autorités locales en encouragent la culture. Diverses variétés ont ainsi été expérimentées, mais à ce jour, il semble bien que ce soit l'artichaut qui présente la plus haute valeur économique.


L'artichaut, donc. L'artichaut qui, non content d'avoir volé la vedette à toutes les autres plantes médicinales, a son champion, à Sa Pa, en la personne de Ma A Sinh, qui passe pour en être le principal cultivateur. «Tout est bon dans le cochon», c'est bien connu. Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que dans l'artichaut aussi, tout est bon: les feuilles, les pédoncules, les tubercules et même les fleurs. C'est du 4 en 1! Qui dit mieux? Sans compter que quand la qualité est au rendez-vous, il n'est même pas nécessaire de se préoccuper de la quantité. Pour en revenir à Ma A Sinh, il ne cultive «que» 3 petits hectares. Sachant que la société Traphaco Sa Pa se charge de l'écoulement de ses produits, ça lui suffit largement. Ma A Sinh: «Je n'ai planté que 3 hectares. Selon mes calculs, une fois déduites les dépenses, il me reste un revenu annuel de 300 millions de dôngs.»


«Un revenu annuel de 300 millions de dôngs» ... Il y a de quoi faire tourner bien des têtes... Beaucoup de foyers agricoles ont en tout cas choisi de miser sur l'artichaut, encouragés en cela par les autorités du district, lequel compte à ce jour 70 hectares de plantation. Chaque année, les agriculteurs cueillent 4.000 tonnes de feuilles et récoltent ainsi près de 8 milliards de dongs. Et c'est donc Traphaco Sa Pa, une société pharmaceutique implantée dans la localité, qui assure l'écoulement des produits. Dô Tiên Sy, son directeur: «Ça fait plusieurs années que nous collaborons avec les agriculteurs et les autorités locales, notamment pour ce qui est de l'aménagement des zones réservées aux plantes médicinales. L’idée, c'est d’affecter des zones spécifiques à chaque plante pour améliorer le rendement et la qualité.»


«À chaque plante»... Eh oui, car si l'artichaut est la plante-phare, il n'est tout de même pas le seul à occuper le terrain. Depuis 2015, les pseudo-ginsengs et les angéliques de Chine sont également cultivés dans la commune et dans le bourg de Sa Pa. Trân Thi Lan Huong, responsable adjointe du service économique du district de Sa Pa: «Entre 2015 et 2020, nous espérons accroître la superficie consacrée aux plantes médicinales, en la faisant passer à 200 hectares. Il faut par contre que les plans d'aménagement soient bien respectés.»


Bon, les plantes médicinales ont donc le vent en poupe à Sa Pa et c'est tant mieux... Et visiblement, les agriculteurs ont pour l'artichaut... un cœur d'artichaut!... On peut les comprendre: question revenus, un hectare d'artichauts en vaut trois ou quatre de riz. Qui pourrait résister? -VOV/VNA/VI


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