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L’école d’arts martiaux Binh Dinh – Sa Long Cuong

L’école d’arts martiaux Binh Dinh- Sa Long Cuong a été fondée par le feu maître Truong Thanh Dang (1895-1985) en s’inspirant, dit-on, des dunes de la côte de la province de Binh Thuân.  C’est pourquoi, de son vivant, le maître Truong Thanh Dang était surnommé, par le milieu des arts martiaux, « Sa Long Cương » qui signifie « le dragon qui se cache sous le sable ».
 
Né dans une famille de pratiquants d’arts martiaux, Truong Thanh Dang a apprit, dès son enfance, les techniques de quyền fondamentales. A l’âge de 14 ans, il alla s’instruire à Binh Dinh et assimila les arts martiaux de l’école Tay Son avec des maîtres de cette époque comme Truong Thach, Hai Cat, Dinh Cat ….

Durant ses 15 années d’apprentissage, Truong Thanh Dang fut formé par le maître Vinh Phuc, un expert en Thieu Lam (art martial chinois). En 1930, il s’installa à Hô Chi Minh-Ville et se mis à enseigner les arts martiaux chez lui, avenue Nguyên Cu Trinh, dans le 1erarrondissement. Après une trentaine d’années d’enseignement, en 1964, il  créa l’école Binh Dinh- Sa Long Cuong, qui eut rapidement un grand succès à Sai Gon (actuelle Hô Chi Minh-Ville).


Un cours de l’école Sa Long Cuong à la Maison de la culture des jeunes de Hô Chi Minh-Ville 


Des adeptes exécutant une position de base


Les pratiquants sont initiés aux positions de défense de même qu’à la modération, qualité requise
pour un pratiquant d’arts martiaux



Une adepte exécute l’exercice « Lê hoa kiếm », caractéristique de cette école


La leçon «song đao »


Une leçon de défense pour femme, dite « un contre deux »


Diverses armes utilisées par l’école Sa Long Cuong: kiếm, đao, côn, thương…


Une leçon de défense avec l’arme « song sỉ »


Les petits sont aussi adeptes de l’école Sa Long Cuong

Lorsque le maître et chef de l’école Truong Thanh Dang mourut, son fils aîné Truong Ba Duong et le maître Le Van Van lui  succédèrent et continuèrent de développer cette école martiale à Hô Chi Minh-Ville et dans les provinces à l’Ouest et à l’Est du Nam Bô et à Da Nang. L’école Binh Dinh- Sa Long Cuong se caractérise par ses positions fondamentales de quyền et des armes diversifiées: épée (Lê hoa kiếm), coutelas (Đồ long đao), bâton (Thái sơn côn), fouet (Trung bình tiên), hallebarde (Bát quái siêu), javeline (Lê hoa thương)… et des armes peu connues: song sỉ, song tô.

L’école Binh Dinh- Sa Long Cuong veille à inculquer à ses adeptes la modération et le respect envers l’adversaire. Mot d’ordre : flexibilité au combat et esprit « la souplesse l’emporte sur la force ». Le terme de Binh Dinh se réfère davantage à un courant d'arts martiaux qu'à un style unique. La région de Binh Dinh est un des berceaux des arts martiaux traditionnels du pays

Un débutant apprend tout d’abord le «Bát bộ chân quyền », un exercice du maître Truong Thanh Dang qui réunit les qualités: thân pháp (déplacement), thủ pháp (main), bộ pháp (postures), cước pháp (pied) des arts martiaux traditionnels vietnamiens. Puis, au fil de son apprentissage, il pratique des positions de quyền très connues de Binh Dinh : Lao Mai, Thiên Su, Thân Dông, Ngoc Tran, Phuong Hoàng…

Des antiennes de l’école se sont ouvertes en Italie, aux Etats-Unis, en France, en Australie, au Canada… qui accueillent de nombreux pratiquants étrangers. Outre la tenue noire des arts martiaux traditionnels vietnamiens, les adeptes de l’école s’habillent aussi en ensemble de sport à deux pièces, avec une ceinture dont la couleur désigne le grade.


L’école Sa Long Cuong a des antennes à Ho Chi Minh-Ville, dans les provinces de l’Est
et de l’Ouest du Nam Bo et aussi à l’étranger : Italie, France, Etats-Unis,  Australie, Canada …



Des adeptes étrangers participent à des échanges en août 2014 à Hô Chi Minh-Ville


Une démonstration d’adeptes de l’école Sa Long Cuong


Des pratiquants étrangers présentent la leçon de défense pour femme, dite « un contre deux »

L’école de Binh Dinh- Sa Long Cuong a organisé en août 2014 à Hô Chi Minh-Ville des échanges d’arts martiaux traditionnels avec les écoles Vo Quyên et Tân Khanh – Ba Tra. Cet événement a vu la participation de pratiquants étrangers et vietnamiens, et a contribué à faire connaître cette école au-delà des frontières nationales./.

Texte : Son Nghia – Photos : Nguyên Luân

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