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L’autonomie financière des écoles professionnelles en question

 Pour atteindre une autonomie parfaite, il faut mettre en place des procédures efficaces au sein de chaque école professionnelle. C’était le sujet de la conférence «Situation et solution pour les écoles professionnelles de Hô Chi Minh-Ville et autonomisation réussie», organisée le 10 novembre par le Service municipal du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales.

Selon le rapport de ce service, Hô Chi Minh-Ville compte actuellement 392 établissements de formation professionnelle, dont 52 collèges et autres écoles supérieures publiques. Suite au décret gouvernemental N°43 promulgué en 2006 certains établissements ont mis en œuvre une autonomie financière partielle. Pourtant, après 10 ans de pratique, les resultats sont mitigés.

À propos des difficultés rencontrées, Pham Quang Trang Thuy, rectrice du collège d’ingénierie industrielle Hùng Vuong, a indiqué que depuis 2007, son établissement tourne en autonomie financière partielle. Malgré de nombreux efforts, la question du versement des salaires reste délicate surtout quand il s’agit d’un budget d’un milliards de dông par mois. Elle a cherché tous les moyens possibles pour pouvoir verser ces salaires. Par ailleurs, bien qu’elle fonctionne en autonomie financière, elle n'a pas un droit de regard sur le recrutement du personnel ou de possibilite ''de renvoyer'' quelqu’un.  Sans ces pouvoirs-là elle a du mal à assurer la qualité de la formation et à attirer de nouveaux  étudiants.

Nguyên Thi Ly, rectrice de l’École supérieure de technologie Thu Duc a les mêmes soucis. Elle a signalé : ''Nous avons mis en place des moyens pour pouvoir +garder+ nos enseignants et nos employés. Nos recettes proviennent essentiellement des frais de scolarité. Si on les augmente trop, cela pourrait entraîner une diminution de la quantité d'apprentissage. Aujourd'hui les frais de scolarité sont de 6 millions de dongs par an. De nombreux étudiants doivent demander un crédit bancaire. Alors, si on passe de 6 à 14 ou même à 20 millions par an en raison de l’autonomie, les  étudiants feront face à de très sérieuses difficultés".

De nombreuses difficultés

Lors de ce séminaire, les représentants des établissements de formation professionnelle ont également relevé d’autres difficultés : personnel, programmes de formation, quota de recrutement des étudiants, coopération pour la formation  avec les entreprises.

Quant à la lente progression dans la mise en œuvre de l’autonomie, Huynh Thanh Diên, membre du conseil du projet d’industries auxiliaires de  Hô Chi Minh-Ville, a indiqué qu'actuellement, la majorité des établissements ont encore peur de l’autonomie financière parce qu’ils ont peur de la perte des étudiants et des dépenses régulières. Par conséquent, il faut avoir une procédure commune à toutes les écoles. Pour la période 2018-2020, la ville va ainsi sélectionner des écoles pilotes dont celles qui ontde grands effectifs mais aussi des programmes de formation prioritaires (tourisme, technologie de l’information, aide-soignante…) pour promouvoir l’autonomie. ''La politique d’autonomie financière est considéré comme un filtre efficace pour évaluer les écoles. Elle permet aussi de dissoudre et/ou de fusionner les écoles plus ou moins efficaces'', a souligné Huynh Thanh Diên.

Nguyên Van Lâm, vice directeur du Service municipal du travail, des invalides de guerre et des affaires sociales, a déclaré que son service proposera la fondation de l’unité d’opération du projet de planification des écoles de formation professionnelle au Comité populaire municipal, y compris l’autonomie financière des écoles  vers 2025. Mais d’abord, son service demandera aux établissements l’élaboration de leur propre plan, y compris leurs propres engagements face à l’autonomie financière pour chaque année. Les plans des écoles devront être ainsi envoyés au 31 décembre 2017 au Service pour pouvoir les soumettre au Comité populaire. – CVN/VNA/VI

 


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