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L’AEC, nouveau chapitre de l’intégration économique de l’Asie du Sud-Est

Les experts régionaux ont salué la création officielle de la communauté de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), le 31 décembre, qui marque un tournant du processus de développement de l’ASEAN, créée il y a presqu’un demi-siècle.

La Communauté de l’ASEAN repose sur trois piliers : la Communauté politico-sécuritaire de l’ASEAN (APSC), la Communauté économique de l’ASEAN (AEC) et la Communauté socio-culturelle de l’ASEAN (ASCC).

Chacun de ces piliers a sa propre feuille de route. En 2007, les dirigeants aséaniens ont adopté le Plan global d’édification de l’AEC, avec environ 600 initiatives nécessaires pour renforcer l’intégration économique dans la région.

Selon la secrétaire générale du ministère malaisienne du Commerce international et de l’Industrie, Rebecca Fatima Sta Maria, la marche d’exécution de ces mesures était suivie via le Rapport AEC qui synthétise la situation dans chacun des dix pays membres et est présenté devant leurs dirigeants aux Sommets de l’ASEAN.

La naissance de la Communauté de l’ASEAN offre aux pays membres d’inombrables ouvertures de développement que ce soit au niveau politique, sécuritaire, économique, culturel ou sociétal.

Jusqu’à présent, environ 96% des taxes ont été abolies au sein de l’ASEAN, ce qui signifie que ses entreprises peuvent désormais achètent et vendent sans taxe quasiment tous les produits.

Elles pourraient se voir exempter de taxe à condition qu’elles observent le règlement sur l’origine des produits et répondent aux conditions «Made in ASEAN», d’où la nécessité de participer à un programme de certification d’origine.

Les pays membres se placent sur l’orbite de l’intégration avec la libéralisation des services. Réalisé progressivement ou par enveloppe, ce processus couvre à présent presque tous les secteurs, y compris les services financiers.

Des accords conclus doivent également faciliter la circulation de la main-d’œuvre qualifiée dans la région, encourager et protéger les investissements, promeuvent la coopération en matière de politique sur la concurrence, de protection du consommateur, de contrôle de brevets et d’harmonisation de normes.

Comme le résultat, le produit intérieur brut (PIB) s’est élevé à 2.570 milliards de dollars en 2014 contre 1.330 milliards en 2007, et le PIB per capita, 4.136 dollars contre 2.308 respectivement.

De 2007 à 2014, le commerce aséanien a progressé de 1.610 milliards de dollars à 2.530 milliards de dollars, alors que les investissements directs étrangers (IDE) dans la région ont bondi de 85 milliards de dollars à 136 milliards de dollars (soit 11% des IDE dans le monde).

L’analyste Jayant Rikhye, de la banque HSBC, a récemment estimé sur le journal britannique Financial Times que l’ASEAN est déjà une force économique avec un PIB de plus de 2,5 trillions de dollars et que les mesures supplémentaires envisagées dans le cadre de l’AEC pourraient augmenter de 5% en 2030 le PIB.

Si l’ASEAN est une seule économie, et les tendances actuelles de croissance se poursuivent, elle pourrait être la quatrième plus grande économie du monde en 2050, a-t-il encore prédit. – VNA/VI


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