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La presse française dénonce Pékin pour imposer ses conditions en Mer Orientale

Hanoi, 26 juin (VNA) – La «coercition » et la «politique du fait accompli » sont les termes employés par deux journaux français, le Monde et les Echos, pour qualifier la tactique employée par Pékin pour imposer ses conditions en Mer Orientale.

« Pékin impose ses conditions en Mer de Chine (Mer Orientale)» est le titre d'un article paru sur Le Monde le 23 juin, accompagné d’une grande photo illustrant un navire de la police maritime chinoise utilisant son canon à eau contre un navire vietnamien.

D’après son auteur, Brice Pedroletti, « Face à ses voisins régionaux, Japon, Vietnam ou Philippines, la Chine, deuxième puissance économique mondiale, bouscule le statu quo sur ses frontières maritimes au nom de prétendus droits historiques, suscitant, dans la région, des doutes sur la réalité de son + émergence pacifique +».

L’auteur indique également que le Vietnam autorise la presse internationale à suivre la mission des forces de la Surveillance nationale des ressources halieutiques et des Garde-côtes afin de prouver ses mesures de lutte pacifiques comme les actes de provocation de la Chine.

Le quotidien économique « Les Echos » a publié 24 juin un article intitulé «En mer de Chine du Sud/Mer Orientale, la politique du fait accompli ». Selon lui, «La stratégie du fait accompli de Pékin en mer de Chine met tous les pays frontaliers en alerte. A dessein, puisque les dirigeants chinois n’ont d’autre volonté que de tester les réactions de chacun et d’ajuster en conséquence leur ligne de conduite ».

Il cite une estimation de Valérie Niquet, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique : « soit la réaction est forte, et Pékin assouplit sa position, soit ils laissent faire et, dans ce cas, la Chine a le champ libre».

Les Echos considère qu’ «un autre point intéresse particulièrement la Chine, c’est l’attitude des Etats-Unis et leur stratégie du pivot ».

Le quotidien économique de l’Hexagone a cité l’appréciation de Jean-Pierre Cabestan, directeur du Département des sciences politiques à la Hong Kong Baptist University. Selon ce dernier, «L’arbitrage est la voie à suivre. Elle impose la règle du droit, tout en émanant d’une institution reconnue pour son indépendance».

En agissant de la sorte, Manille est non seulement devenu le premier pays à s’opposer ouvertement à la stratégie de Pékin, mais il a créé les conditions d’une internationalisation de ce conflit... Le Vietnam prépare, de son côté, le même dossier que celui déposé par les Philippines et pourrait donc, lui aussi, rejoindre cette fronde, selon Les Echos.-VNA/VI


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